Ce 10 octobre, l’Amicale a proposé une sortie « lorraine » à ses adhérents : découverte d’une truffière à Burey-en-Vaux le matin et visite du site gallo-romain de Grand l’après-midi.
C’est donc dans la Meuse, plus précisément à Burey-en-Vaux, à 50 km de Nancy, que l’Amicale avait donné rendez-vous aux 25 personnes inscrites. Pour nous y rendre, nous avons traversé vallons et forêts, où les arbres arboraient les couleurs flamboyantes de l’automne, sous un ciel bleu éclatant et un soleil généreux, avec juste un voile de brume à l’horizon. Un véritable régal pour les yeux que ces paysages meusiens en cette saison.
Le groupe est accueilli à 11 heures dans la cour de la « la Truffe à Chuchu » par notre hôte Pascal, accompagné de son chien. Passionné par son métier de trufficulteur, Pascal nous explique tout de la vie de la truffe dans notre région. Nous qui, en majorité, pensions que la truffe du Périgord poussait essentiellement dans le Périgord, avons été fort surpris d’apprendre que l’on trouvait à l’état sauvage, en Lorraine, trois sortes de truffes selon les périodes de l’année et selon les terrains : de septembre à décembre se récolte la truffe de Bourgogne et de Meuse, de décembre à mars, c’est la truffe du Périgord et la truffe d’été se trouve d’avril à septembre.
Pascal nous a fait visiter sa truffière de démonstration dans laquelle il a planté des pins noirs, des noisetiers et des chênes, espèces propices à la culture de la truffe. Culture où la patience est de rigueur, car on plante une noisette de truffe mêlée à de la terre vierge au pied d’un de ces arbres et on voit si, au bout de 2 ans, il y a des spores sur les racines de l’arbre. Il faut alors attendre 10 ans pour pouvoir commencer à récolter de la truffe et la production dure à peu près une vingtaine d’années ! la truffe s’attache à la racine de l’arbre et grossit pendant 9 mois avant de pouvoir être récoltée.
Nous aurions dû avoir une démonstration de repérage d’une truffe par le chien de notre hôte mais l’animal s’est refusé à nous montrer ses compétences dans ce domaine !
Après toutes ces explications, il était temps de se restaurer… Le repas fut placé sous le signe de la truffe bien évidemment : apéritif accompagné de canapés à la truffe, brouillade de truffes (râpées sur les œufs brouillés, car la truffe ne se cuit pas), volaille jaune cuisinée à la truffe, brie truffé et même dessert à la truffe… Et pendant le repas, Pascal nous expliqua comment conserver les truffes dans un bocal Le Parfait contenant du riz cru ; on peut les mettre également dans un Tupperware avec des œufs, les œufs prennent très rapidement l’odeur de la truffe (48 heures). Ce moment de partage se déroula dans une ambiance simple et chaleureuse et se termina par l’achat de produits élaborés par le trufficulteur.
Mais l’heure avançait, il fallut reprendre les voitures et se rendre à 30 km de là, à Grand où se trouve le célèbre site gallo-romain. Notre guide nous y attendait pour une visite commentée de l’amphithéâtre et de la mosaïque.
Quand on arrive à Grand, petit village de 300 habitants, on a du mal à s’imaginer qu’à l’époque gallo-romaine au 1e, siècle avant JC, il y avait là une vaste cité, « appelée alors Andesina », de 20 000 habitants ! Cette cité s’est développée à l’arrivée des Romains autour de monuments prestigieux dont les vestiges étonnent les visiteurs que nous sommes, même si certains connaissaient déjà le site. La richesse de ce petit village tient à la monumentalité, en particulier de son amphithéâtre, l’un des plus importants de la Gaule. Construit à la fin du 1er siècle après JC, il pouvait accueillir entre 15 000 et 18 000 spectateurs qui venaient assister à des spectacles, des scènes de chasse, des combats entre animaux, lutteurs et combats de gladiateurs, voire peut-être même à des représentations théâtrales.
Et que dire de la splendide mosaïque découverte en 1883 ! d’une surface impressionnante – 232 mètres carrés – qui pavait le sol d’un vaste bâtiment romain. L’une des plus vastes mosaïques de l’Empire Romain. Les archéologues qui l’ont découverte ont fait l’hypothèse qu’elle était intégrée à une basilique, lieu où l’on rendait la justice. Mais elle aurait tout aussi bien pu être dans la salle de réception d’une riche demeure. Nous avons pu l’admirer à partir d’une passerelle qui en fait le tour, tout en regardant les différents objets archéologiques mis en vitrine, objets qui donnent du relief à ce que nous pouvons imaginer être la vie quotidienne, culturelle et artistique de cette cité.
Et c’est sur ces merveilles que notre journée s’acheva. Journée qui nous a permis de (re)découvrir des richesses exceptionnelles du patrimoine culturel lorrain.
Un grand merci à l’Amicale et aux organisateurs.
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