Il a fallu se lever de bien bonne heure….car, dès 6h du matin, le bus démarre avec à son bord les 24 participants à notre sortie programmée en Allemagne.
Un peu plus de trois heures de route et c’est l’arrivée à la première étape de notre périple, le musée de plein air de la Foret Noire (Vogtsbauernhof), prés de Gutach. Sur une vaste étendue de 5 ha, 6 fermes en tout, datant du 16è au 18è siècle, ont été déplacées des quatre coins de la Foret Noire et reconstruites ici pierre par pierre, avec leurs dépendances et leur mobilier de différentes époques. Sabine, notre guide francophone, nous fait visiter la plus célèbre, qui, elle, a toujours existé à cet endroit là depuis 1612 et a été à l’origine de la création de cet espace touristique en 1964. Puis le groupe s’égaye dans cette nature préservée au gré des aspirations de chacun. Artisanat, animaux de la ferme, préparation des pommes de terre au fromage blanc et de Flammenküche, distillation,
Midi est déjà passé, il est temps de se rendre à quelques kilomètres de là au restaurant «à la charrue » (Zum Pflug). Le temps très estival nous permet de nous installer dans le jardin fleuri de l’établissement…après avoir dû participer à l’ordonnancement des tables et de parasols afin de profiter au maximum de l’ombre ! Les bières bien fraiches sont les bienvenues pour accompagner le repas : assiette de salades, plat typique souabe (Schwabenteller) constitué de filet de porc à la crème et aux champignons, accompagné de spätzle maison gratinées au fromage, et bien sûr en dessert la célèbre et incontournable forêt noire, crémeuse à souhait… C’est l’été, un peu d’insouciance ne nuit pas, nous prenons tout notre temps pour déguster ce moment de repos.
Le bus nous conduit à l’entrée de Schiltach, au confluent de la Schiltach et de la Kinzig, station climatique de 3800 habitants. Les plus attentifs font remarquer que le bus s’est arrêté un peu plus loin que les premières curiosités annoncées, que personne ne voudrait manquer… La gare et son autorail rouge des années de l’immédiat après guerre, le camping au bord de l’eau, le typique pont de fer, la scierie mue par une roue à aube parfaitement en service, le petit musée attenant expliquant l’exploitation du bois dans cette région… et nous voici déjà au centre de la ville, dont le caractère idyllique n’a que très peu changé depuis 200 ans : maisons à colombages (16è-18é siècle), place du marché (Marktplatz) en pente abrupte, escaliers de pierre, fontaines, enseignes, musée dans une ancienne pharmacie de 1837 fermée depuis 1985, hôtel de ville (Rathaus, 1594), de style renaissance, avec ses deux cloches datant de 1906, et ses peintures de façade représentant des images allégoriques de l’histoire de la ville en 1942… un véritable livre d’histoire ! Les plus téméraires partent à la conquête de la ville supérieure, d’où ils jouissent d’une superbe vue sur l’ancien quartier des tanneurs (Gerberviertel) dont la situation hors des murs de fortification lui a permis d’échapper aux grands incendies des 16 et 18è siècle…
Tout le monde se retrouve alors dans une toute autre ambiance : l’Aquademie Hansgrohe, vitrine du célèbre fabricant d’équipements de salle de bains et d’installations sanitaires. L’entreprise est créée en 1901 par Hans Grohe 1901 à Schiltach, où se situe toujours son siège social. Elle emploie aujourd’hui pas moins de 4785 personnes dans le monde entier. C’est Hans Grohe qui inventa en 1953 une barre de douche qui permettait d’utiliser la douchette à main en ajustant la hauteur en la faisant glisser sur la barre de douche, afin d’en profiter en tant que douche de tête. Le show room nous révèle les étapes importantes de l’entreprise, l’histoire des salles de bain individuelles du 19ème siècle jusqu'à maintenant, les produits innovants des deux marques du groupe (Axor et Hansgrohe, à ne pas confondre avec Grohe, société bien distincte dont un autre membre de la famille, Friedrich Grohe, a assuré le développement).
Et le bus repart, direction Triberg, (4800 habitants) centre d’industrie horlogère et station climatique réputée depuis 1969, aujourd’hui conforme à la reconstruction de 1826 suite à un gigantesque incendie. Les nombreux travaux sur la route ne nous permettent pas d’arriver suffisamment tôt pour envisager la promenade des cascades (« il faudra revenir » tentent déjà certains…). Tout le monde se retrouve donc dans les magasins de coucous, étape indispensable dans ce pays où l’artisanat horloger se développe dans la première moitié du 18è, sous la forme des premières horloges à coucou. Et pour l’anecdote, les réalisations actuelles restent inchangées depuis 1850 où apparaissent des boites rappelant des maisonnettes de gardes barrière, ornées de feuillages…
Tout comme aux différentes étapes de la journée, le groupe est ponctuel pour retrouver le bus de retour qui nous ramènera tard dans la soirée à Vandoeuvre…
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