dimanche 24 novembre 2024

 

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Mardi 24 février en début d’après-midi, 24 adhérents de l’Amicale et 2 petits enfants, curieux de comprendre comment on transforme de l’eau « polluée » en eau « propre », pénètrent dans la salle d’accueil de la station d’épuration de Maxéville où les attend une charmante guide, Sylvie Corresco, pour cet après-midi de visite. Au programme, projection d’un film sur le processus d’épuration, questions-réponses et visite du site installé au bord de la Meurthe.

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Individuellement, nous utilisons et rejetons 150 litres d’eau dite « usée » par jour, le tout multiplié par 270 000 personnes environ, voici ce que la station d’épuration de Maxéville traite au quotidien dans sa filière urbaine. Ajoutons à cela le traitement des effluents industriels de la Brasserie de Champigneulles soit 100 000 m3 par jour. Et, au terme du processus d’épuration, l’eau, nettoyée des déchets carbonés, azotés et phosphorés, est rejetée dans la rivière Meurthe. Les boues, résultant des différents traitements de l’eau, sont valorisées dans l’agriculture. 

16 Epuration 15Visite passionnante, qui a permis de comprendre les différents processus mis en œuvre pour l’assainissement de l’eau et la biodiversité de la Meurthe. Le fonctionnement de la station (24 h/24, 7J/7) repose sur le travail de 27 personnes, salariés de l’entreprise Veolia (électriciens, mécaniciens, informaticiens, personnel de laboratoire, etc.) sous contrat avec la Communauté Urbaine du Grand Nancy. L’ensemble des opérations est informatisé et automatisé depuis une vingtaine d’années : l’informatisation pilote en temps réel les différents flux de matière et d’énergie. Financé par la taxe d’assainissement incluse dans notre facture d’eau, le fonctionnement de l’usine se révèle coûteux : importante consommation d’électricité (fonctionnement des machines) et achat de produits chimiques utilisés pour les traitements notamment biologiques du processus d’épuration.

Visite odorante, ô combien ! Il faut parfois sortir les mouchoirs pour pénétrer dans certains bâtiments. Notre guide raconte que l’été, l’odeur peut être très gênante pour les visiteurs et les riverains, et ce, malgré la couverture des installations et le traitement de l’air vicié dans des installations de désodorisation (biologique et physico-chimique). L’hiver, les odeurs sont moins présentes et plus cantonnées dans les bâtiments.

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Visite un peu humide : à l’extérieur, le temps se met à la pluie mais les ondées ne découragent ni les participants ni notre guide, qui continue à donner ses explications d’une voix claire.

Quelques chiffres
- la station est créée dans les années 70 et s’étend sur environ 8 ha.
- elle traite les eaux usées de la CUGN : 270 000 habitants et 20 communes autour de Nancy et 1600 m 3 d’eaux usées industrielles.
- elle traite 250m 3 de boue par jour (filière urbaine : 150 et filière industrielle : 100) ; avec la centrifugation, on arrive à 75 m3 de boues stockées sur 5 jours
- l’eau « propre » est rejetée dans la Meurthe, après contrôle rigoureux par le laboratoire situé sur le site et des analyses de vérification par un laboratoire indépendant. Elle n’en contient pas moins encore des pesticides et des traces de médicaments quand ils ont été jetés dans le réseau urbain : ces rejets ne sont pas encore soumis à réglementation.

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