Les 38 adhérents et amis de l’Amicale des Anciens de l’INRS Lorraine partent de bon matin le 2 octobre, direction l’Aveyron et la Lozère…pour une journée de route dans un car confortable avec un chauffeur sympathique, Séraphin, qui nous avait accompagnés dans les Dolomites.
En fin d’après-midi, arrivée à St Geniès d’Olt, charmant village de 2000 habitants, traversé par le Lot, avec ses vieux quartiers typiques, son monastère…ses habitants sont « les Marmots », nom lié à la légende d’une marmotte qui s’est sauvée et, poursuivie par deux enfants, les aurait ainsi préservés de l’inondation brutale de leur village.
Et c’est une « Martine » (il y en avait déjà trois dans le groupe !) qui, au cours de ces trois belles journées, va nous faire (re)découvrir cette superbe région : paysages magnifiques, beautés souterraines, traditions artisanales, gastronomie généreuse…
Mosaïques de paysages très variés, l’Aveyron et la Lozère sont constitués d’une succession de Causses, hauts plateaux calcaires : Larzac, Rouge, Sauveterre, Noir, Méjean,... très secs (d’où les lavognes construites pour conserver l’eau et donner à boire aux brebis ou « caunes »)… Ces causses surplombent des gorges de toute beauté, les gorges du Tarn et de la Jonte.Notre exploration inclut même la visite du sous-sol ! le parcours dans la grotte rose ou grotte de Dargilan est un moment de pur plaisir devant ses couleurs, ses stalagmites et stalagtites…
Dans ces causses, les ressources locales ont été intimement liées à l’élevage (vaches Aubrac, moutons et brebis) … : coutellerie et travail de la peau…mais également les fromages. Les bergers ont besoin de couteaux pour leur vie au quotidien et pour le soin aux animaux…et les troupeaux donnent des peaux que l’on travaille dans les vallées d’où la tradition de la coutellerie et de la ganterie. La visite de la coutellerie Honoré Durand nous montre le travail de confection d’un vrai laguiole mais aussi les difficultés à préserver intact le savoir-faire des couteliers et à lutter contre les imitations.
Par delà l’économie locale, c’est une région pleine de contrastes sur le plan architectural. On vit dans des petits villages, constitués de maisons individuelles en pierre et toits d’ardoise, autour d’un centre historique bien entretenu, beaucoup d’entre eux participent au concours des plus beaux villages de France. Des villages médiévaux comme Sainte Enimie, la Couvertoirade…entretiennent avec soin l’atmosphère moyenâgeuse, grise de l’époque. Le village de la Couvertoirade surgit du passé, construit autour du château des Templiers au XIIIe siècle puis fortifié par les Hospitaliers, avec son église, ses remparts, sa lavogne, etc. et où l’on se promène dans les ruelles, imprégné de cette atmosphère rude qui évoque des temps difficiles pour les habitants… et tout à coup, au détour d’une route, on se retrouve face au XXIe siècle avec le viaduc de Millau, enjambant avec légèreté sur presque trois kilomètres la vallée du Tarn ! 38 000 tonnes d’acier pour relier le Causse Rouge au Causse du Larzac ! 11 paires de haubans par pylône (7) lui donnent cet aspect quasi éthéré !
C’est aussi un pays d’une gastronomie riche et traditionnelle, bien loin des kebabs et autres mets folkloriques de restauration « rapide ». On y a dégusté force tripoux, foie gras, confit de canard, gâteaux à la broche, miel toutes fleurs, farsous… Et surtout des fromages remarquables, « les bleus » : fourme d’Ambert, bleu d’auvergne, et le Roquefort : la visite d’une cave familiale aux traditions locales de fabrication est l’occasion d’en déguster et d’en acheter …
« La légende du Roquefort ».
Un berger aurait oublié une galette de seigle tartinée de caillé de brebis dans les éboulis du Combalou. Et quelques semaines plus tard, il retrouva sa galette… bleuie. En effet, le Penicillium roqueforti avait fait son œuvre. Le jeune homme y goûta et l’apprécia contre toute attente.
Ainsi naquit le roquefort. » Gabriel-Coulet.fr.
Un repas qui restera dans notre mémoire collective, véritable moment d’anthologie : la dégustation de l’aligot.Bien installés dans un « buron », bergerie traditionnelle, assez sombre, avec des tables et bancs en bois, l’aligot (purée de pommes de terre enrichie de crème fraiche et de tome d’Aubrac servie avec des saucisses) est cuisiné devant nous, puis servi avec une saucisse et du vin… moment de simplicité et de convivialité inoubliable !
« Recette de l’aligot ».
Ingrédients : 1 kg de pommes de terre, 400 gr de tome fraîche de l’Aubrac et 250 gr de crème fraîche. Préparez une purée de pommes de terre à laquelle vous ajoutez la crème. Assaisonnez à votre goût. Quand la purée est bien chaude, incorporez la tome coupée en petits morceaux et remuez jusqu’à ce qu’elle soit bien fondue et filante quand vous soulevez votre cuillère en bois. Dégustez.
Nous repartons vers la Lorraine, heureux de ces quelques jours passés ensemble, dans une ambiance agréable et dans un coin de France magnifique…Un grand merci à notre guide pour sa culture et son humour. Sans oublier Séraphin, attentif à notre bien-être et toujours de bonne humeur…et que nous espérons retrouver dans un prochain voyage.
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