samedi 23 novembre 2024

 
 
Vendredi 10 octobre, 27 personnes, retraité(e) s de l’INRS, conjoint(e)s et actifs, se retrouvent à l’INRS à 6h 45 pour un voyage de 4 jours en Belgique, direction Bruxelles et ses environs. Le programme de ce voyage est plein de promesses : il nous invite à renouer avec des héros qui ont peuplé notre enfance (le bouillant chevalier Godefroy de Bouillon, le célèbre reporter Tintin, son papa Hergé et nombreux autres auteurs de B.D) et à (re)découvrir l’histoire de la Belgique et de la ville de Bruxelles, de ses monuments, de ses musées, …
 

002-1Bouillon 2La visite du château de Godefroy de Bouillon, dès le vendredi matin, est l’occasion de plonger dans nos souvenirs forts lointains de l’histoire des premières croisades et des preux chevaliers qui s’en allaient en Terre Sainte libérer Jérusalem.
Le château est une forteresse construite en 720 dans et contre la roche, et depuis souvent remaniée et agrandie. Edifice remarquable par son architecture défensive (en particulier ses trois ponts levis et ses trois douves successifs le rendaient imprenable), il se dresse majestueusement au-dessus de la Semois, rivière qui contourne la petite ville de Bouillon.  La visite guidée des lieux nous permet de découvrir ses souterrains humides et leurs plafonds bas (un peu trop ! pour certains visiteurs), de mesurer l’épaisseur de ses murs et d’admirer la petite ville de Bouillon du haut du chemin de ronde.  

L’arrivée à Bruxelles, légèrement retardée par de nombreux embouteillages, habituels paraît-il, se fait en fin d’après-midi et notre guide « belge », Jean-Louis Duval, français originaire de Bretagne mais vivant à Montpellier, nous accueille et nous brosse rapidement l’histoire de la Belgique et de sa capitale.
 
A la suite du Congrès de Vienne en 1830, la Belgique devient indépendante, et se dote d’une constitution. Elle vit sous un régime de monarchie constitutionnelle ; un pays trilingue avec ses trois régions : néerlandais en Flandres (60%), francophone en Wallonie et à Bruxelles-capitale (39%), germanophone à l’Est (1%).  
Capitale historique, économique et politique, Bruxelles comprend 1,2 millions d’habitants et plus de 2 millions avec son agglomération. Ville cosmopolite, très étendue, très « verte », mais où la circulation est particulièrement difficile.
Cité flamande au départ, elle se « francise » au cours des 18° et 19° siècle sous l’influence des rois « bâtisseurs » que sont Léopold 1er premier roi des Belges qui prête serment en 1831 et Léopold II, son successeur. Tous deux font construire les plus beaux monuments de Bruxelles, avec l’aide notamment de grands architectes néoclassiques, dont Poelaert et Horta. 
 
052-2Vendredi aprs midi 22Dès le vendredi soir, nous partons à la découverte du centre ville piétonnier : nous pouvons ainsi admirer la cathédrale St Michel et Gudule, qui a un petit air de Notre-Dame, et est dédiée aux cérémonies de la famille royale, la place du « marché aux herbes » avec la statue du bourgmestre Charles Karel, porte-bonheur si on lui touche les pieds, les galeries Royales situées à côté (galerie de la reine et galerie du roi, toutes deux riches en chocolaterie !), endroits chics de Bruxelles où l’on trouve les plus beaux appartements, le palais de la Bourse, et enfin la grand’place avec son célèbre Beffroi. 
Cette magnifique place carrée est bordée de 39 maisons (6 appartenaient aux corporations des bouchers, boulangers, bateliers...) au style baroque flamand très chargé mais typique des Flandres, de l’hôtel de ville qui date du 13-15° siècle, au style gothique flamboyant avec des escaliers en bois et à son sommet la statue de St Michel en bronze dorée, et en face de la halle aux pains, résidence du duc de Brabant ou « maison du roi »…

 

060-2Vendredi aprs midi 30Notre promenade nous amène devant la statue belge la plus célèbre, celle du Manneken-Pis, fontaine surmontée d’une statue en bronze d’une cinquantaine de centimètres représentant un petit garçon en train d’uriner. Certains d’entre nous ont même trouvé la statue de sa petite sœur, Janneke-Pis, mais alors beaucoup, beaucoup moins connue, au fin fond de l’impasse de la Fidélité !    

 

116-3Samedi matin 50Après un petit déjeuner, un peu frugal pour certains lève-(trop) tard, commence la visite panoramique en car des différents quartiers de la ville : le quartier des institutions européennes, l’immense Palais de Justice (26 000 mètres carrés !), le Palais Royal (d’où le roi vient saluer la foule), le parc du Cinquantenaire de l’Indépendance, et sa grande Arcade entourée de plusieurs musées dont celui du Cinquantenaire (collections antiquités grecques, romaines et égyptiennes).
Sous une pluie diluvienne, à Laeken, nous admirons la tour Japonaise (pagode bouddhique construite par le Japon pour l’exposition universelle de Paris et rachetée par Léopold II), et le pavillon chinois réalisé avec des boiseries provenant de Shangaï ! Nous apercevons les jardins et les serres du Château Royal (résidence de Léopold II et de la famille royale actuelle), et atteignons le quartier du Heysel avec le célèbre Atomium construit pour l’exposition universelle de 1958 !  


129-4Samedi aprs midi 4Après avoir déjeuné dans la rue des Bouchers chez Léon (de Bruxelles évidemment !) de classiques mais excellentes « moules-frites », arrosées de bières pour la plupart d’entre nous, l’après-midi se passe au musée de la B.D, situé dans le dernier bâtiment semi-industriel occupé par les magasins Waucquez jusqu’en 1970 et conçu au début du XX° siècle par Victor Horta dans le pur style Art Nouveau. Ce musée vise à conserver et promouvoir ce 9°art qu’est la B.D,  à expliquer comment on élabore une BD, ses différents thèmes (politique, humoristique, historique, sociologique…), visite passionnante où nous retrouvons tous ceux qui ont peuplé (ou peuplent encore) nos lectures : Tintin et Milou, les Schtroumpfs, Gaston Lagaffe, Lucky Luke, et tant d’autres.
Puis le temps libre de cette journée est occupé différemment, certains d’entre nous partent vers le musée des Instruments de Musique, dans l’immeuble Art Nouveau « Old England » ! La journée s’achève sur un diner pris à l’hôtel, et pour certains, dans un bar anglais histoire de goûter quelques échantillons de bières, pas toujours belges d’ailleurs ! 
 
5Dimanche matin 33Pour parfaire nos connaissances sur la B.D, le dimanche matin nous partons au musée Hergé (de son vrai nom Georges Rémi) situé à Louvain La Neuve, proche de Bruxelles. Musée entièrement consacré à la vie d’Hergé, père de Quick et Flupke, Jo, Zette et Jocko…et surtout de Tintin crée en 1929 ! Equipé d’audioguide, chacun déambule à son rythme dans le bâtiment et retrouve les différents héros de cette BD avec des précisions sur le contexte politique et économique de l’époque qui ont influencé Hergé dans son travail, quand et comment ses personnages ont pris forme sous son crayon, … on apprend ainsi que les frères Dupont et Dupond ne sont pas jumeaux mais des sosies et qu’Hergé s’est inspiré de son propre père et de son oncle qui, eux, étaient jumeaux !


177-6Dimanche aprs midi 42De Louvain la Neuve, nous allons vers Waterloo, où nous déjeunons avant de découvrir les différents sites évoquant cette bataille. Dominant la plaine (non pas de Waterloo mais de Lasne et Braine-l’Alleud), une butte dite « la butte du Lion », haute de 45 mètres, a été érigée et permet, une fois monté les marches (au nombre assez variable, entre 226 et 230) et retrouvé sa respiration, de profiter d’un large panorama sur le paysage alentour et d’imaginer ce que put être cette fameuse bataille de 1815 qui vit Napoléon battu par les Anglais et les Prussiens dans cette « morne plaine » (Victor Hugo)! Un Napoléon fatigué depuis l’exil à l’île d’Elbe, à la tête d’une armée « bricolée », sans doute trahi par certains de ses généraux et par l’inexactitude des cartes d’Etat-Major. Nos guides, passionnés par cette bataille, nous décrivent les mouvements des différents corps d’armée, les conditions de vie des soldats (la moitié seulement portait des chaussures, avec pieds gauche et droit identiques) qui marchaient dans les accotements (les routes étaient réservées à la cavalerie) au rythme de 3 ou 4 km/h!
Nous terminons l’après-midi par la visite du musée Wellington, auberge où il avait installé son quartier général et où l’on peut admirer diverses pièces d’artillerie, la chambre où mourût l’aide de camp de Wellington et la prothèse de lord Uxbridge !
Retour à l’hôtel, proche des Institutions européennes,  pour un peu de repos avant de dîner.
 
229-7Lundi matin 20Le dernier jour, lundi matin, imprévu : le car est en panne, la batterie a rendu l’âme ! Mais qu’à cela ne tienne, pendant que le chauffeur se charge de la réparation, le groupe, sous la conduite du guide, se dirige vers le métro pour aller à l’Atomium. Erigé « temporairement » pour l’Exposition Universelle de 1958, l’Atomium représente un atome de fer de 102 m de haut, avec 9 boules de 18 m de diamètre. «Il est à Bruxelles ce que le Tour Eiffel est à Paris » selon notre guide ! La vue sur Bruxelles et sur son agglomération au sommet de l’Atomium est absolument superbe !

 

269-8Lundi aprs midi 17Après un déjeuner pris dans un restaurant italien, le chauffeur nous rejoint avec un car en état de marche pour le chemin du retour.  Dans l’après-midi, un arrêt en Ardenne Belge donne l’occasion de visiter l’éco-musée du Domaine du Fourneau St Michel. Musée de plein air, il est le reflet de l’habitat et des métiers ruraux de la région au 19°siècle ; il regroupe d’anciennes maisons selon la nature des terrains d’origine (argile, sable…). Guidés par un personnage bénévole haut en couleurs, qui retrace l’histoire de ces villages, depuis l’époque romaine et le Moyen-Age, nous découvrons des maisons sans cave, sans électricité, avec des astuces pour se chauffer… ; les périodes recommandées pour la coupe des arbres afin qu’ils soient imputrescibles (tout au moins pour le chêne), comment faire du torchis…
 
En fin de soirée, apparemment très satisfait de ces 4 jours pleins de découvertes, passés dans une ambiance chaleureuse et conviviale, le groupe se retrouve à Vandoeuvre, prêt à repartir vers une nouvelle destination l’an prochain. Avec une pensée amicale et de grands mercis envers notre guide qui, dès le matin, met de la bonne humeur dans le car avec son humour pince-sans-rire et, à certaines de nos plaisanteries sur les Belges, il répond que « si les Français aiment les histoires sur les Belges, c’est parce qu’elles sont simples » ! 

Suite à un problème technique (en cours de résolution) les photos du dimanche matin se trouvent à la fin du diaporama

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