Voyage à Rome de l’Amicale des Anciens de l’INRS
(10 au 13 octobre 2013)
Jeudi 10 octobre, de bon matin, 46 personnes de l’Amicale se retrouvent à l’INRS pour un voyage de 4 jours à Rome. Plus de 1100 kilomètres séparant Rome de Nancy, notre voyage s’effectue, pour la première fois, en avion.
Deux heures après le décollage et malgré quelques turbulences, nous posons le pied sur le sol italien, à l’aéroport de Rome Fiumicino, situé au sud-ouest de la ville. Ghislaine, l’accompagnatrice romaine de « Prêt à Partir », nous accueille. Après un déjeuner dans les environs de l’aéroport, nous partons en car vers Rome, distante de 35 kms. Pendant le trajet, Ghislaine nous présente sa ville, jumelée avec Paris.
Capitale politique, religieuse et touristique de l’Italie, Rome comprend 3 millions d’habitants (Milan est la capitale industrielle, économique et financière). 
Elle est traversée par le Tibre, fleuve navigable dont les rives sont reliées par de nombreux ponts construits après 1870 (date à laquelle Rome devient la capitale de l’Italie).
Entouré par le mur d’Aurélien (19 kms à l’origine, 13 kms de nos jours et 30 m de haut), le centre ville est relativement petit, resserré autour de ruelles, de rues piétonnes et de deux ou trois avenues. Célèbre pour ses embouteillages, Rome est desservie par des lignes de bus et deux de métros (longs à construire en raison des fouilles archéologiques). Mais c’est une ville « où l’on marche beaucoup ». La circulation y est extrêmement réglementée notamment pour les cars de tourisme, très nombreux, qui ont des voies et des aires de stationnement imposés.
Dès le jeudi après-midi, visite des catacombes et de la basilique Saint Jean de Latran, accompagnées d’Ivano, notre guide local, dont le français est impeccable.
Nous descendons dans les Catacombes de San Callisto, situées en face de la petite église Quo Vadis (près de la célèbre Via Appia) et qui possèdent le cimetière chrétien le plus ancien et le mieux conservé (500 000 tombeaux). Ce cimetière comprend deux cryptes remarquables, la première trouvée au 3° siècle, la seconde, celle de Sainte Cécile, patronne de la musique (martyrisée, elle chantait).
Les catacombes étaient des cimetières publics. Les corps, enveloppés d’un drap et couverts de chaux vive, étaient placés dans des tombes rectangulaires individuelles ou « locula ». Chaque tombe était ensuite fermée avec du travertin (marbre) et le nom de la personne inscrit dessus.
Quittant ces lieux, nous longeons les ruines des immenses thermes de Caracalla.
La basilique Saint Jean de Latran, « mère de toutes les églises ». Cette basilique «majeure », appartient au Vatican et est réservée au pape qui en est l’évêque (4 basiliques majeures à Rome et en Italie : St Jean de Latran, St Pierre du Vatican, Ste Marie Majeure et St Paul hors-les-Murs). Eléments remarquables : portes en bronze (battants déplacés du Sénat romain), pas de vitraux pour laisser passer la lumière, 5 nefs (4 latérales et une centrale), tombeau du pape Martin V (pape qui ramène la papauté d’Avignon à Rome), grandes orgues du XIX° siècle, mosaïque du chœur de style byzantin du XII° siècle. A noter que le président de la République française est chanoine d’honneur de la basilique, depuis la confirmation des liens entre le chapitre de Latran et le roi de France Henri IV !
Après cette après-midi bien remplie, nous reprenons le car, direction l’hôtel Appia Park Hôtel, sur la Nouvelle Via Appia, à une dizaine de kms de Rome, pour diner et reprendre des forces pour la journée de vendredi consacrée à la visite du Vatican et à une promenade autour de différentes « piazzas ».
Vendredi : la cité du Vatican. (Chapelle Sixtine et Basilique St Pierre)
Notre guide Ivano nous explique que le Vatican est un état juridiquement indépendant depuis le 11 février 1929 (accords de Latran). Cet état est réparti sur 44 ha ; 850 résidents y vivent et 8000 personnes y travaillent. Il y a un héliport, une banque vaticane, etc.
La Chapelle Sixtine, inaugurée en 1483, est « une forteresse pour la papauté ». Les décors de la Chapelle ont été réalisés par Botticelli et des artistes florentins de la cour des Médicis mais les fresques du plafond sont l’œuvre de Michel-Ange, exécutées 25 ans après sur une commande du pape Jules II. Michel Ange a 33 ans lorsqu’il peint la genèse du monde en partitionnant le plafond en de multiples espaces (petit et grand rectangle), la Genèse au centre. Debout, installé sur des échafaudages pendant plus de quatre ans, il a souffert de nombreuses tendinites, au dos notamment. Il peindra à l’âge de 60 ans le Jugement Dernier sur la paroi du fond (7 ans de travaux, 250 m2), à la demande du Pape Paul III.
La Basilique St Pierre (début du XVI°), la plus majestueuse des églises chrétiennes, présente des dimensions exceptionnelles : 250 m de longueur, 50 m de hauteur pour la nef, coupole de 130 m de haut. La Pieta, fameuse sculpture de Michel-Ange, représentant la Vierge portant son fils dans ses bras, est particulièrement émouvante.
La Basilique, lieu de culte, reçoit 30 000 visiteurs par jour !
Après un déjeuner dans un restaurant où nous dégustons des pizzas et un tiramisu, notre périple nous amène à la Piazza di Spagna (dont le célèbre escalier a ses marches couvertes d’azalées roses à la fête du Printemps), puis à la majestueuse 
fontaine de Trevi (dans laquelle, malgré la foule compacte, nombre d’entre nous arrive à jeter une pièce selon la tradition) et au Panthéon (édifié au 1er siècle, remarquable par ses colonnes de style corinthien et son puits de lumière sans vitre, laissant passer la pluie évacuée par des trous dans les dalles centrales) pour terminer à la Piazza Navone (sa longueur est de 271 m, i.e. celle du stade gréco-romain, les maisons ont été construites sur ses gradins) et ses trois fontaines datant du Pape Innocent X (dont la curieuse fontaine des 4 fleuves du monde). Place très agréable, que nous admirons soit assis à la terrasse d’un des nombreux restaurants qui l’entourent, soit en l’arpentant. Elle est le lieu de rendez-vous de nombreux artistes de rue (peintres, mimes, clowns…).
En soirée, notre accompagnatrice a organisé un tour de Rome « by night » pour nous faire découvrir la beauté des monuments éclairés et prendre quelques photos.
Samedi. Sous un ciel et une température de plus en plus cléments, nous passons le samedi matin à visiter les vestiges du Colisée et du Forum romain, qui constituent l’essentiel de la « Rome antique ».
La visite commence par l’Arc de Constantin, dernier arc, construit au 4ième siècle, avec des matériaux pris à d’autres monuments.
Le Colisée, construit au cours du 1er siècle après J.C, pouvait contenir jusqu’à 60 000 personnes et comportait 5 anneaux complets autour de l’arène. De forme elliptique, il fait 190 m de long, 150 m de large et 52 m de hauteur. Il a fallu 8 années pour le bâtir. Les spectacles, gratuits, étaient constitués de combats entre gladiateurs.
Nous parcourons ensuite le forum romain (le plus important de Rome) qui concentre pas moins de douze siècles de culture romaine : temples de Romulus, de Vesta (les Vestales entretenaient le feu sacré), de Castor et Pollux… jusqu’à l’ « Umbilicus Urbis », ou « nombril de Rome », point de départ pour calculer les distances et l’Arc de Septime Sévère. Nous remontons vers la place du Capitole, de forme trapézoïdale avec l’hôtel de ville dont la façade Renaissance a été habillée par Michel-Ange et deux riches musées de part et d’autre de cet édifice : visite libre de la Louve romaine, des statues d’empereurs…
L’après-midi du samedi est réservé à du temps libre pendant lequel chacun peut aller à son gré faire des courses, visiter des sites recommandés par nos guides, flâner selon ses envies... C’est l’occasion pour certains d’aller admirer des tableaux du Caravage à l’église Santa Maria del Popolo, pour d’autres, de poursuivre vers l’église San Clemente, ou la basilique Santa Maria Maggiore, d’acheter quelques souvenirs, d’envoyer des cartes postales…avant de rentrer à l’hôtel.
Dimanche. Pour la dernière matinée à Rome, resplendissante sous le soleil, promenade autour de la Villa Borghèse, sur la colline du Pincio de Rome d’où nous avons une vue panoramique superbe de toute la ville. Nous passons ensuite devant l’Académie de France, encore appelée villa Medicis et redescendons par l’escalier de la piazza di Spana pour aller déjeuner. Notre séjour se termine. Vers 13 h, retour au car, direction l’aéroport et le Luxembourg. Température au sol : 7°, après les 25° de Rome ! Nous arrivons vers 20h 30 à l’INRS, ravis et prêts à repartir pour cette ville fabuleuse.
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