samedi 20 avril 2024

Est Républicain - 31/01/2009

 

Michèle Protois, a reçu les insignes de chevalier du Mérite.

Une carrière au service de l'enseignement. Et s'il fallait recommencer, la toute jeune retraitée rempilerait pour 40 ans. Pour cet enthousiasme et pour tous les projets pédagogiques qu'elle a contribué à mettre en place, Michèle Protois areçu, à l'Inspection académique, les insignes de chevalier du Mérite des mains de Claude Bisson-Vaivre, inspecteur d'académie. Fille d'institutrice, Michèle Protois est née à Nancy. Titulaire d'une licence d'allemand, elle a enseigné au collège de Saint-Nicolas-de-Port durant près de 20 ans. En 1984, elle a été appelée à l'Inspection académique comme chargée de mission pour mettre en place des projets d'action éducative et culturelle, puis, en tant que conseiller technique, elle a planché sur les projets d'établissement. Jamais, cependant, elle n'a abandonné l'enseignement. Au contraire, se rendant compte que les difficultés de l'apprentissage des langues étaient, pour beaucoup d'élèves, la conséquence d'un défaut de maîtrise du français, elle a passé, en 1990, une licence de lettres modernes et obtenu, dans la foulée, le CAPES, ce qui l'a amenée, à enseigner le français au collège Montaigu à Jarville.

Depuis 2001, elle était à temps plein à l'Inspection académique pour faire évoluer les projets qui lui tenaient à cœur. « L'élève en difficulté m'intéresse beaucoup car c'est avec lui qu'on obtient le plus de satisfactions. » Elle a pu le constater au cours des « Défis lecture » et de l'opération « Dictée » sur le modèle de celle de Bernard Pivot. Tous les élèves de 4e du département étaient appelés à concourir. En tout, 8.000 élèves se mesurant aux chausse-trapes de l'orthographe et de la grammaire. Elle a aussi contribué à mettre en place la scolarisation des élèves nouvellement arrivés en France, ce qui représente environ 150 enfants chaque année à qui il faut apprendre à lire et écrire en français. A l'issue d'une édition du « Défi 54 », compétition conçue sur le modèle de « Questions pour un champion », elle a eu le plaisir d'accompagner, il y a une dizaine d'années, une cinquantaine d'élèves à la Martinique pour les récompenser. Autre opération favorisant l'éveil et l'ouverture sur le monde des potaches : « le collège au cinéma » qui permet à 9.000 élèves d'assister à trois films par an. Si l'on y ajoute son investissement, il y a une vingtaine d'années, au sein de notre quotidien pour participer à la rédaction de « La Bulle », le journal des enfants, on saisit mieux cette passion pour la pédagogie qui trouve, aujourd'hui, sa juste récompense dans cette distinction nationale remise « pour une carrière remarquable ».